Saviez-vous que c’est du latin patior (supplice, subir), qui, initialement, voulait donc dire « souffrance » que vient le mot passion? La passion, c’était la souffrance morale ou la souffrance physique. Etonnant lorsque l’on sait que nous sommes tous plus ou moins avides d’avoir des passions, des hobbies, des activités « passionnantes », un job passionnant, de vivre une passion, voire un amour passionnel, d’être passionnés …
J’ai beau creuser, je n’ai pas de passion…
J’entends souvent les personnes que j’accompagne me répéter ça, très embêtées, lorsque nous abordons leurs intérêts professionnels et ce qui les motive. Pourquoi est-il parfois difficile voire impossible de verbaliser ce que nous aimons vraiment? Peut-être que la compétition ambiante et la surenchère de nouveaux plaisirs nous interdisent de dire que nous trouvons un contentement magique dans une promenade ou de la joie à l’idée de réaliser une présentation professionnelle sur un logiciel de création. Il faudrait toujours pouvoir dire quelque chose d’extraordinairement original comme le saut en parachute ou le trail avec un âne! Professionnellement, la passion ne pourrait pas nous animer sans travailler pour une ONG!
Pourquoi chercher la passion?
Pourquoi aller chercher la passion? En réalité, j’ai réalisé récemment que ce mot n’était pas le bon à investiguer. Un autre terme est beaucoup plus approprié: celui d’énergie.
Trouver l’énergie spirituelle
Nous avons deux types d’énergie: physique et spirituelle. Notre énergie physique qui est bien entendu liée à notre condition physique (alimentation, sport, manière dont nous prenons soin de nous, etc.) Mais quelque soit notre condition physique, d’autres facteurs influent sur notre énergie. Ils sont étroitement liés à notre motivation et conception de la vie, nos humeurs, sentiments, croyances, etc. Ces facteurs sont liés à notre énergie spirituelle, la force qui fait de nous des êtres soit déprimés soit joyeux et pleins de vitalité.
Qu’est-ce qui vous procure énergie et ressourcement ?
Dans une journée ordinaire, notre énergie peut tour à tour grandir ou s’amenuiser, en fonction de nos activités et de notre humeur. Or, il nous est difficile, dans le flot ambiant d’informations et la rapidité des rythmes qui nous sont imposés, de prendre conscience de l’augmentation de cette énergie. Lorsque nous faisons quelque chose que nous adorons, nous sommes certes fatigués physiquement, mais mentalement très dynamisés. Faire des choses que nous aimons nous donne de l’énergie, une énergie vitale qui nous rend confiants, heureux et plus forts émotionnellement. C’est cette passion qui a le pouvoir de décupler notre énergie spirituelle, au lieu de la consumer comme le font les tâches abêtissantes ou que nous n’aimons pas. Les tâches que nous trouvons inintéressantes gâchent notre énergie et ne nourrissent rien de positif en nous.
J’ai beau creuser, je n’ai toujours pas de passion…
Peut-être que vous n’avez pas de passion. Mais certaines choses vous donnent de l’énergie, une énergie folle, qui décuple mille fois encore ce sentiment.
Et c’est cela que l’on appelle passion, car elle nous dévore sans nous consumer, mais en nous rendant à nous-même.
Comment trouver cette passion et notre intérêt profond, notamment au travail?
- Lorsque vous ressentez ce sentiment de joie, d’accomplissement à la fin d’une journée, demandez-vous ce qui s’est vraiment passé. Prenez un stylo et une feuille ou votre téléphone et notez, dictez. Peu importe mais gardez-en une trace.
- Quels ont été les ingrédients de cette journée?
- Quel type de tâches avez-vous réalisées?
- Dans quel contexte et avec qui?
- Quelle a été la meilleure séquence? Pourquoi?
- Qu’est-ce qui était différent de d’habitude?
- Quelle était finalement la combinaison magique?
Vous pourrez ensuite établir votre scénario, votre combinaison parfaite, celle qui reflète votre vraie énergie, lorsque finalement tout coule et que vous n’êtes ni plus ni moins que dans votre parfait élément.
Et voir ce que vous voulez en faire.