Nous avons toujours le choix
Récemment, j’ai animé une formation avec un groupe de cadres. Nous parlions de ce sentiment d’insatisfaction récurrent au travail. Pression, surcharge, manque de reconnaissance… Les causes étaient multiples, les réponses de la direction, souvent absentes.
J’ai alors évoqué une idée simple, mais souvent difficile à entendre : quand on a tout essayé et que le déséquilibre entre efforts et satisfaction devient trop fort, notre liberté ultime reste celle de pouvoir partir.
Repérer ses croyances limitantes
Un participant m’a répondu avec sincérité : « C’est bien beau, mais j’ai des enfants, des obligations, et tout ça, ce sont de beaux discours. Ce n’est pas possible. »
Ce n’est pas une réponse rare. Elle vient souvent de personnes intelligentes, expérimentées, pleines de valeurs. Mais aussi enfermées dans des croyances limitantes du type :
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« On ne peut pas changer de métier à mon âge »
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« Il vaut mieux s’écraser »
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« Le travail n’est pas fait pour être épanouissant »
Ces phrases, répétées intérieurement, finissent par structurer la perception qu’on a de sa réalité. Elles deviennent des vérités personnelles.
Notre perception crée notre réalité
J’ai maintenu ma position : nous avons toujours le choix, même quand les conditions extérieures ne changent pas.
Nous ne contrôlons ni les autres, ni les événements, ni certaines circonstances. Mais nous avons le choix de la perception, de l’interprétation, du sens qu’on donne à ce qui nous arrive. Et ce choix-là est fondamental.
Il est possible de redonner du sens à sa vie professionnelle sans tout renverser d’un coup. Il est possible de sortir de l’inertie. Il est possible de décider.
Choisir, même dans l’inconfort
Prenons un exemple concret. Un manager en usine croule sous les tâches. Première option : il demande de l’aide à sa direction (choix 1). Refus. Il peut alors adopter une posture plus ferme (choix 2). Si rien ne change, il peut revoir ses priorités, couper son téléphone le soir, préserver son équilibre (choix 3). Il peut aussi retourner voir la direction (choix 4), ou entamer une recherche d’emploi (choix 5). Il peut candidater ailleurs (choix 6). Ou… ne rien faire et continuer de se plaindre (choix 7).
Tous ces scénarios sont des décisions. Même l’inaction est un choix. Ce qui compte, c’est de le reconnaître, pour reprendre du pouvoir sur sa trajectoire.
Reprendre la responsabilité de sa trajectoire
Une autre personne a partagé un geste fort : « Quand ça allait mal, j’ai rédigé une lettre de démission que je n’ai jamais envoyée. Elle était là, prête, et ça m’a soulagée. »
Ce geste n’est pas anodin. Il rappelle qu’il est toujours possible de faire un pas. Que le pouvoir de décision est à portée de main, même si on ne l’active pas tout de suite.
Sortir du blocage professionnel, oser changer de voie, prendre une décision difficile, cela ne se fait pas en un jour. Mais cela commence souvent par une chose : arrêter de croire que l’on n’a pas le choix.