Négociation salariale femmes : affirmer sa valeur et obtenir la rémunération qu’on mérite
Trop de femmes talentueuses acceptent encore des salaires en dessous de leur valeur réelle. Dans cet article, découvrez comment négocier votre salaire avec assurance, affirmer votre légitimité et obtenir enfin la rémunération que vous méritez.
Pourquoi tant de femmes acceptent encore un salaire en dessous de leur valeur
Combien de fois vous êtes-vous dit, quelques mois après avoir signé un contrat : « pourquoi ai-je accepté ce salaire ? ».
Dans mes accompagnements en gestion de carrière et en bilan professionnel, je rencontre souvent des femmes compétentes, expérimentées, bien formées. Pourtant, au moment clé, le doute s’installe. En effet, la négociation salariale femmes concentre la peur de trop demander, le manque de repères et le réflexe de ne pas faire d’histoires.
Les phrases qui trahissent le doute
Les phrases que j’entends le plus souvent sont :
- « je ne sais pas trop, je n’ai pas d’idée du marché. »
- « je veux juste le même salaire qu’avant. »
- « je n’ai pas de gros besoins. »
Chaque mot compte. Ainsi, « je ne sais pas trop » traduit un manque de préparation. De plus, « je veux juste » minimise vos compétences. Enfin, « je n’ai pas de gros besoins » confond besoins personnels et valeur professionnelle.
Connaître sa valeur pour mieux négocier
Avant toute discussion, la question essentielle est simple : savez-vous combien vous valez sur le marché. Pas « combien vous méritez humainement », mais combien vaut votre profil.
Faire ses recherches
Cela s’analyse, se prépare et se structure. Ainsi, je conseille à mes clientes de :
- consulter les grilles de salaires de l’Apec ou des syndicats de leur secteur ;
- comparer sur LinkedIn des profils équivalents dans leur région ;
- utiliser en Suisse l’outil Salarium, fiable et actualisé ;
- demander des repères à leurs pairs ou anciens collègues.
En effet, ces données concrètes évitent de sous-évaluer votre niveau. Par ailleurs, elles renforcent votre crédibilité dès le premier échange.
Définir une fourchette de rémunération
Définissez ensuite une fourchette réaliste, alignée sur votre expérience, vos compétences et vos responsabilités. C’est votre ancrage. Sans repère clair, vous laissez le recruteur décider de votre valeur.
Négocier son salaire, ce n’est pas se justifier
Un entretien de recrutement n’est pas un examen. C’est un échange entre deux besoins : celui de l’entreprise et le vôtre. En effet, la négociation salariale femmes vise l’alignement, pas la confrontation.
Négocier ne signifie pas réclamer. C’est relier ce que vous apportez à ce que l’entreprise propose. Ainsi, vous avez le droit de dire :
- « voici ma fourchette de rémunération. »
- « voici ce que je souhaite pour ce poste. »
- « voici mes conditions non négociables. »
Vous vendez des compétences. Vous ne vous justifiez pas. De plus, poser un cadre calme la discussion et accélère la décision.
Se préparer à parler d’argent avec confiance
La confiance ne tombe pas du ciel. Elle se travaille. Beaucoup de femmes hésitent à parler d’argent par peur de paraître arrogantes. Pourtant, ce que vous négociez, ce n’est pas votre valeur personnelle, mais la valeur de votre contribution.
S’entraîner à dire les choses
Quand je travaille avec mes clientes, nous préparons la négociation comme un entraînement. D’abord, on identifie les arguments solides. Ensuite, on appuie sur des résultats concrets : chiffres, réussites, responsabilités. Enfin, on s’exerce à prononcer la phrase clé : « pour ce poste, je vise une rémunération autour de… ».
Dire ce chiffre à voix haute, c’est déjà reprendre le pouvoir. De plus, la répétition réduit le stress le jour J.
Faire un bilan pour clarifier son positionnement
Si vous avez du mal à définir votre valeur ou à parler salaire, c’est souvent le signe qu’un repositionnement est nécessaire. C’est là qu’un bilan de compétences ou un coaching ciblé prend tout son sens.
Ce que permet un accompagnement
- identifier ses forces et ses réussites ;
- clarifier ses ambitions ;
- regagner de l’assurance avant un entretien ;
- se positionner sur un salaire cohérent avec son expertise.
Le CPF peut financer ce type d’accompagnement. Ainsi, vous entrez en entretien avec des repères nets et une posture stable.
Salaire et compétences : un équilibre à trouver
Sans conscience de votre valeur ni connaissance du marché, la négociation reste déséquilibrée. Vous n’êtes pas là pour « avoir votre chance », mais pour proposer une compétence légitime qui crée de la valeur.
Ce n’est ni prétentieux ni déplacé. Au contraire, c’est une preuve de maturité professionnelle. Par ailleurs, demander un salaire cohérent protège aussi votre trajectoire à long terme.
En résumé
- faites vos recherches : métier, secteur, zone géographique ;
- préparez une fourchette réaliste ;
- clarifiez vos seuils : minimum, objectif, idéal ;
- osez poser vos conditions ;
- appuyez-vous sur un accompagnement si besoin.
Et surtout : ne vous excusez plus de vouloir être payée à votre juste valeur.

